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Fu Manchu, concerto psychédélique pour fuzz et bruitages

Si l’on en croit son pedigree, Fu Manchu devrait faire partie des grabataires du stoner. Fondé au milieu des années huitante, le groupe de Scott Hill a mis ensuite du fuzz dans son punk hardcore et gagné une notoriété mondiale à la fin du millénaire avec l’arrivée de Brant Bjork, l’ancien batteur de Kyuss, et la sortie de deux disques majeurs: The action is go et King of the road. La cinquantaine désormais entamée, le dernier rescapé des origines et ses larrons en foire poursuivent leur œuvre avec un douzième album sec et direct intitulé Clone of the universe. Sur la face A (car ils réfléchissent en termes de vinyles ces gars-là), les Californiens alignent six titres pied au plancher, toujours avec des guitares dans un galop fougueux et des envolées virtuoses. Première fissure dans l’édifice, Slower than light ralentit le tempo et abaisse, un temps, la fièvre. Pour mieux exploser avec Nowhere left to hide. à suivre…

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Le Chelsea Hotel, cœur du New York artistique

En mars 1965, Yves Debraine photographie Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle en plein travail dans le fameux Chelsea Hotel, au cœur de Manhattan. Entre précieux documents historiques et expérimentations, une exposition à découvrir à Fribourg.

par Christophe Dutoit

Tout s’est passé très vite. En un après-midi, peut-être deux. Durant le mois de mars 1965, Yves Debraine (1925-2011) photographie Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle dans le fameux Chelsea Hotel à Manhattan. Depuis son exposition au MoMA cinq ans plus tôt, l’artiste fribourgeois conquiert petit à petit l’Amérique et prépare une exposition personnelle à la galerie Iolas. De son côté, sa compagne donne forme(s) à ses toutes premières Nanas, elle qui a déjà vécu dans la Grande Pomme entre 1937 et 1949. Ce qui facilite l’intégration des amants dans les cercles artistiques new-yorkais. Un demi-siècle plus tard, une quarantaine de photographies noir et blanc témoignent de cette rencontre furtive et intense, à découvrir jusqu’en septembre à l’Espace Jean Tinguely-Niki de Saint Phalle, à Fribourg. à suivre…

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Nils Frahm, en langueurs monotones

Avec son nouvel album All melody, Nils Frahm 
est en passe de connaître un succès planétaire. 
A 35 ans, le Berlinois continue de chambouler 
la musique contemplative, entre electro-ambient et postclassicisme.

par Christophe Dutoit

Quel parcours pour ce pianiste qui, en novembre 2010, jouait à Ebullition devant une audience clairsemée! Sept ans plus tard, Nils Frahm vient d’entamer une tournée mondiale presque à guichets fermés. De Londres à Tokyo, sans oublier aux Etats-Unis et en Suisse, le Berlinois dispensera ses musiques éthérées et contemplatives dans des salles de concert huppées, mais aussi dans des clubs de rock prestigieux, des centres d’art contemporain et des festivals en plein air. Selon certains critiques, Nils Frahm serait même «actuellement le plus important artiste solo dans 
le monde»…

à suivre…

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Salomon Saj: «Dans mes textes, je fais campagne pour l’espoir»

A 37 ans, le rappeur bullois Salomon Saj sort un excellent second EP. Derrière ce pseudo, Claudino Monteiro parle de son besoin irrépressible d’écrire, de ses racines cap-verdiennes, de son séjour à New York, de son travail chez Liebherr, de sa fille. Rencontre.

par Christophe Dutoit

Lorsqu’il publie son premier six-titres, Bas les masques en 2007, Salomon Saj raconte à La Gruyère qu’il espère sortir «un album complet l’année prochaine». Le rappeur bullois a finalement attendu près de dix ans pour donner une suite à ses aventures musicales, avec la mise à disposition, gratuite, de Pertes de mémoires, en décembre. «Entre-temps, j’ai rencontré ma compagne et je suis devenu papa, raconte Claudino Monteiro derrière sa modestie et son sourire inaltérables. Je n’ai pas sorti l’album à l’époque, car je n’étais pas assez content de moi. Peut-être étais-je trop autocritique?» à suivre…

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The Atomic Bitchwax, stoner ultrajouissif, tendance seventies

Vous aimez le rock pour mecs, avec des poils, de la sueur sous les aisselles, de la bière au coin du bar et des gros riffs sur scène? Alors écoutez de ce pas The Atomic Bitchwax, qui viennent de sortir leur septième album intitulé Force field. Projet parallèle de membres de Monster Magnet, ce trio du New Jersey distille un stoner ultrajouissif, très tendance seventies, avec une section rythmique aussi rectiligne qu’une highway dans le désert du Nevada et des plans de guitares qui rappellent autant Led Zeppelin que Black Sabbath, avec un goût prononcé pour les mélodies évidentes, à l’image de Crazy, ce titre que l’on imagine écouter à coin sur une autoroute, dans une grosse décapotable, cheveux au vent (disons plutôt calvitie au vent) et poussière dans la gorge. à suivre…

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Jean-Louis Donzallaz passe le relais à la quatrième génération

Actif depuis plus de trente-six ans à Romont, Jean-Louis Donzallaz tire sa révérence à la fin de l’année. Le dernier magasin de photos indépendant du canton ferme ses portes, mais les activités photographiques sont reprises par sa fille Aurore Rost.

par Christophe Dutoit

Jean-Louis Donzallaz le dit lui-même: «Je suis le dernier des Mohicans.» Entendez par là que le Romontois tient le dernier magasin de photos indépendant à avoir pignon sur rue dans le canton de Fribourg. Le 28 décembre, l’enseigne de la Grand-Rue 42 baissera une dernière fois son rideau. A 72 ans, Jean-Louis Donzallaz ferme boutique et passe le témoin à une quatrième génération (lire ci-dessous). Après un rafraîchissement des lieux, sa fille Aurore Rost reprendra en effet les activités photographiques dès le mois de février 2018. à suivre…

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Pour raconter ces migrations qui manquent d’images

Pour sa dixième édition, l’Enquête photographique fribourgeoise traverse l’océan et retrace la migration vers Nova Friburgo, il y a tout juste deux siècles. Au Musée gruérien, les images de Thomas Brasey dialoguent avec celles de l’implantation portugaise à Bulle.

par Christophe Dutoit

photographie. Du périple des 2000 Suisses qui ont émigré vers Nova Friburgo en 1819, il reste de nombreux témoignages écrits, des récits de voyage, des lettres précieuses pour raconter cette histoire. En revanche, très peu d’images témoignent de cet exode brésilien, dont on fêtera le bicentenaire l’année prochaine. En effet, la photographie ne naîtra que trente ans plus tard et seule une poignée de dessins et de gravures a traversé les époques pour relater cet épisode marquant de la migration helvétique. à suivre…

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Luca Etter, un espace libertaire dont il faut profiter

Un missile devant une maison; deux joueuses de ping-pong en robe de soirée; un homme en tenue de protection sur un tracteur. Et deux fils rouges: le noir et blanc d’abord, si intemporel, si anachronique, mais surtout le regard du photographe fribourgeois Luca Etter, qui signe La Bétaillère, un nouveau recueil d’images énigmatiques. «Je prends le temps d’accumuler des images dans un dossier, explique-t-il. Pour ce projet, je voulais incorporer tous les éléments qui me titillent. Mais, j’avais aussi envie d’aller à l’essentiel, d’élaguer le plus possible.» à suivre…

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«Nous étions magnifiques, nous savions nous rebeller»

Il y a cinquante ans, le 21 octobre 1967, Marc Riboud prenait l’une des photos les plus célèbres du XXe siècle. Philippe Séclier raconte l’histoire singulière de La jeune fille à la fleur dans un charmant petit ouvrage.

par Christophe Dutoit

Elle s’appelle Jan Rose Kasmir et elle a l’insouciance de ses 17 ans en cette fin d’après-midi d’octobre 1967. «J’avais mis ma robe rose, celle qui cachait mes formes. En m’habillant pour une manif, j’avais toujours en tête que j’y ferais peut-être une rencontre.» Bien plus qu’un beau jeune homme, la demoiselle rencontre le photographe Marc Riboud, qui fait d’elle l’un des symboles les plus forts de la lutte pour la paix. à suivre…

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Jim the Barber & his Shinny Blades, un E-Street Band d’ici

Jim the Barber & his Shinny Blades vernissent leur second album ce samedi soir à Fri-Son. A onze sur scène, avec la crème des musiciens fribourgeois.

Jim The Barber & His Shinny Blades en résidence à Fri-Son, Fribourg, avec Thomas Rueger, Vincent Yerly, Mario Weiss, Stéphane Eichenberger, Marie Riley, Cynthia Weiss, Floriane Gasser

par Christophe Dutoit

Quel casting, mes aïeux! Imaginez un peu: un ancien de Tasteless, la moitié de Monoski, des membres de Dog Days, de Hubeskyla, de The Fawn, des Memphis Knights, sans parler de la féerique violoncelliste Sara Oswald en invitée de prestige. Rarement les Shinny Blades n’auront aussi bien porté leur surnom de «fines lames» au côté de Jim the Barber. A onze sur la scène de Fri-Son, le band vernira samedi son second album intitulé The silence of monuments, après une résidence artistique de deux jours pour peaufiner les derniers détails. à suivre…

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Neil Young aurait tort de s’en priver

Quelques accords rocailleux tirés de sa vieille Les Paul, une rythmique mid-tempo bien poisseuse et cette voix, toujours aussi limpide, qui n’a pas pris une ride depuis le milieu des sixties. «I’m Canadian by the way/And I love the USA (My American friend)/I love this way of life/The freedom to act and the freedom to say (Au fait, je suis Canadien/Mais j’aime les Etats-Unis (mon ami américain)/J’aime cette manière de vivre/La liberté d’action et la liberté de parole).» Dès Already great, première plage de son nouvel album The visitor, Neil Young fait… du Neil Young. Pour le meilleur (Stand tall) et pour le pire (une bonne moitié du disque). A 72 ans, on peut lui pardonner. à suivre…

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Charlotte Gainsbourg ose enfin le français

Il s’en est passé de lascives secondes depuis Lemon incest (1984), cette entrée en chanson aussi provocante que d’une infinie fragilité… Trois décennies plus tard, Charlotte Gainsbourg exorcise enfin ses démons avec Rest, son excellent cinquième album. Pour la première fois, la fille de Serge Gainsbourg et de Jane Birkin ose l’écriture en français. Au plus près de sa chair, elle évoque son père, dans Lying with you: «Où est parti mon baiser/Quand le coffre s’est fermé/J’entends toujours battre les clous/Toi perdu, moi éperdue.» à suivre…

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Frédéric Rody écrit un requiem pour dire adieu à L’Espérance

Au printemps, le Tourain Frédéric Rody quittera la direction de L’Espérance de Vuadens. Il conclura treize ans à la tête de l’ensemble vocal avec la composition d’un requiem pour chœur et bande-son. Rencontre avec cet homme qui aime mélanger tradition chorale et musique électronique.

par Christophe Dutoit

Frédéric Rody ne voulait pas juste réécrire Je suis venu te dire que je m’en vais, comme Serge Gainsbourg, en 1973, lorsque l’homme à tête de chou a frôlé la mort à cause d’un infarctus. Pour quitter dans la plus grande sérénité L’Espérance de Vuadens, qu’il dirige depuis treize ans, il a préféré lui écrire Un requiem, qui sera donné lors de deux concerts, les 28 et 29 avril 2018. à suivre…

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Miossec fragile, voluptueux, d’une beauté à en crever

En septembre 2016, Miossec illuminait Ebullition avec son trio «acoustique», vingt-six ans après un premier passage entré dans la légende du club bullois. Quelques semaines plus tard, le Breton donnait une série de concerts dans la sublime salle des Bouffes du Nord, à Paris. Pour la première fois de sa longue carrière, le chanteur cabossé vient 
de publier un disque live enregistré ces soirs-là, doublé d’une belle captation en images réalisée par Yann Orhan. à suivre…

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The Horrors, sucreries dansantes 
et souvenirs shoegaze

Comme son nom l’indique, V est le cinquième album de The Horrors. Certainement celui de la notoriété internationale. Fondé en 2005 dans l’Essex, le quintette a déjà roulé sa bosse, oscillant entre le shoegaze, le garage-rock ou le revival post-punk. Depuis dix ans, chacun de ses disques est entré dans le Top 40 anglais. Mais là, la porte de la gloire s’est entrouverte… à suivre…

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