The Beach Boys, ces bonnes vibrations qui ont bien mal vieilli

REPLAY 1967-2017

Au printemps 1967, Brian Wilson reste sans voix lors de sa première écoute de Strawberry Fields forever. Alors qu’il travaille depuis des mois sur l’album Smile, qui aurait dû être son chef-d’œuvre pop, il entend le titre des Beatles sur son autoradio, gare sa voiture sous le coup de l’émotion et aurait dit: «Ils viennent de trouver le son que les Beach Boys cherchaient en vain…» A cause de cette chanson, mais aussi des pressions commerciales, de son perfectionnisme et de sa toxicomanie, Brian Wilson ne sortira son disque qu’en… 2011.

Un an après Pet sounds – le deuxième «meilleur album de tous les temps» derrière Sgt. Pepper, selon Rolling Stone – The Beach Boys signent leur single le plus fameux, Good vibrations. Reprise sur l’album Smiley smile, en septembre 1967, la chanson a nécessité 22 sessions d’enregistrement (!), dans quatre studios différents, et elle a coûté la peccadille de 50 000 dollars, un record pour l’époque. Qu’importe, ce titre marque les esprits, avec sa mélodie imparable, son ambitieuse complexité et ses harmonies vocales d’un autre temps. Quant au reste de Smiley smile, il a terriblement mal vieilli…

par Christophe Dutoit

The Beach Boys
Smiley smile
Capitol

Durant toute l’année 2017, La Gruyère a décidé de rechroniquer les albums essentiels de 1967. Avec une double ambition: d’abord, réécouter ces disques avec une oreille naïve et décomplexée, comme s’ils avaient paru aujourd’hui. Mais aussi évoquer leur impact et leur influence sur les générations suivantes et la musique actuelle.
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