Georges est une petite grenouille habitée par la musique, par le jazz. Il est même prêt à arrêter le Conservatoire pour se mettre à composer. Mais c’est bien difficile sans véritable inspiration… qui arrivera quand son regard croise celui de Cora, la fille du nouveau voisin. Celui-ci voit d’un très mauvais œil cette idylle 
et décide d’éloigner les tourtereaux en déménageant. Georges 
se lance alors à corps perdu dans sa musique, donne des cours et monte même un jazz band. Le royaume de la musique se révélera tout aussi compliqué que celui de Cupidon, avec ses codes, sa hiérarchie, ses obligations et ses déceptions.

Placé au cœur des années 1930, ce récit animalier anthropomorphique signé Phicil plonge au cœur du jazz et de l’Amérique de la grande dépression. Tout en pastel grâce aux couleurs de Drac, Le petit rêve de Georges Frog est une histoire 
en finesse sur le rêve d’une vie et la force qu’il donne pour surmonter les déceptions de l’existence, mais aussi sur l’amitié, 
le racisme, le conformisme ou la condition des artistes. Sous une apparence légère, l’auteur propose une œuvre à la fois 
délicate et profonde.

Par Romain Meyer

Phicil et Drac, Le petit rêve de Georges Frog, Soleil