Benjamin Black, l’écrivain de renom qui rend hommage au roman noir

Auteur réputé, lauréat notamment du Booker Prize 2005 pour La mer, l’Irlandais John Banville s’offre depuis une dizaine d’années de régulières incursions dans le roman noir. Le vrai, l’originel, celui de Raymond Chandler, à qui il a d’ailleurs rendu hommage en reprenant son héros 
Philip Marlowe, dans La blonde aux yeux noirs. Sous le nom de Benjamin Black, Banville a créé un personnage 
récurrent original, Quirke, médecin légiste vaguement 
alcoolique. Vengeance est le cinquième roman de la série, mais rien n’empêche de commencer par celui-ci.

Nous sommes dans le Dublin des années 1950, alors que les hommes portent des chapeaux et que l’on paie en shillings. Le patron d’une importante société irlandaise 
a invité le fils de son associé pour une sortie en mer. 
Une fois au large, l’homme sort une arme et se suicide. 
Le drame cache une rivalité ancestrale entre les deux familles propriétaires de l’entreprise et l’inspecteur Hackett va tâcher de démêler cette histoire. Avec l’aide, bien sûr, du brave Quirke. Ici, pas de suspense insoutenable ni de rebondissements à chaque fin de chapitre, mais un faux rythme, une élégance sans faille et de savoureux personnages.

Par Eric Bulliard

Benjamin Black, Vengeance, Robert Laffont, 342 pages

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