Laura Marling, mélodies fulgurantes et frigide sensualité

A l’âge de cinq ans, Laura Marling chantait Joni Mitchell et Neil Young avec une guitare bien trop grande pour elle dans le studio d’enregistrement de son papa. «J’ai su chanter avant de savoir parler, avoue-t-elle dans une récente interview. Durant toute mon enfance, la musique était juste une habitude. Je ne l’ai jamais prise pour un don. J’adorais jouer de la batterie, du clavier, du saxo, de la guitare et je suis devenue chanteuse malgré moi.»

Aujourd’hui âgée de 27 ans, l’Anglaise vient de sortir son sixième album, Semper femina, sans doute son meilleur. Malgré des atmosphères parfois glaciales, Laura Marling envoûte l’auditeur avec ses compositions aériennes et hors du temps. Contrairement à ses contemporaines Adele, Lily Allen ou Kate Nash, la jeune femme ne vise pas le tube planétaire, ni le succès facile. Biberonnée au folk des années 1970, elle lui rend sans cesse hommage avec des chansons posthippies accompagnées d’une frêle guitare acoustique et, parfois, de violons accessoires. N’empêche, la bougresse est une songwriter maligne, capable de mélodies fulgurantes (Don’t pass me by) et d’arrangements d’une frigide sensualité (Soothing).

par Christophe Dutoit

Laura Marling
Semper femina
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