Gess: l’assassin onirique

Argentine, 1925. Un homme est abattu dans sa maison et agonise. Il s’appelle Gustave Babel, il est un ancien porte-flingue d’une société mafieuse parisienne, la Pieuvre, qui l’a retrouvé après des années de fuite. On n’échappe pas aux tentacules de l’octopode. Babel le savait et l’attendait. Ses derniers moments sont aussi ceux de la mise au point, des souvenirs d’un homme fabriqué pour assassiner et qui a commencé à se poser des questions existentielles lorsque plusieurs de ses «clients» sont morts avant qu’il ne les tue… Il s’est mis à rêver et essaye de reprendre possession de son passé face à son pire ennemi, l’Hypnotiseur.

Après avoir dessiné La brigade chimérique et Carmen Mc Callum, Gess s’est lancé dans un ambitieux projet solo, celui des Contes de la Pieuvre, dont La malédiction de Gustave Babel constitue la première brique. Ce récit complet, onirique et inclassable, orchestré par des poèmes de Baudelaire, met en valeur le dessin fin et flottant du Français, dans une série de voyages vers la rédemption qui débutent dans un Paris de la Belle Epoque fantastique. Car Babel fait partie de ces rares hommes à avoir un don: il parle toutes les langues du monde. Il lui reste quelques instants pour trouver la sienne.

Par Romain Meyer

Gess, La malédiction de Gustave Babel, Delcourt

Posté le par Eric dans BD Déposer votre commentaire

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