Expo Seventy, longues improvisations électro-stoner

Désormais installé à Kansas City, Justin Wright, 42 ans, vient de sortir le 57e album (!) d’Expo Seventy, parfois orthographié Expo’70, en un peu moins de quinze ans de carrière. L’an dernier, le guitariste a participé durant trois semaines à une expérience artistique où se sont mêlés peinture, sculpture, poésie, théâtre, film et musique, offrant un reflet du dynamisme de la scène locale sous le nom America: now and here.

Avec un bassiste et deux batteurs, Expo Seventy en a tiré America here & now sessions (notez le clin d’œil rebelle), un vinyle publié à 300 exemplaires – mais également disponible en format numérique – qui comprend deux «mouvements», un titre de plus de vingt minutes par face, comme au bon vieux temps. Sauf que Justin Wright n’est pas un musicien classique, mais un farouche compositeur contemporain, un improvisateur hanté par les sons, une sorte de synthèse parfaite entre Neil Young (pour le son gras) et Jerry Garcia du Grateful Dead (pour le psychédélisme). Si la face A fait clairement écho à la bande-son de Dead man en plus stone, avec ses guitares hallucinées et répétitives, le Second movement fait davantage appel aux sonorités électroniques, avec des sortes de drones malsains et des percussions obsessionnelles. Une découverte rare et précieuse.

par Christophe Dutoit

Expo Seventy
America here & now sessions
exposeventy.bandcamp.com

Posté le par admin dans Anglo-saxon, Musique Déposer votre commentaire

Ajouter un commentaire