The XX, une trip-pop très XXe siècle

Pour beaucoup, The XX est la sensation pop du moment. Avec la sortie de son troisième album, I see you, le trio londonien joue désormais dans la cour des grands. En témoigne sa participation, en tête d’affiche, au Coachella Festival, aux côtés de Radiohead. Pas mal pour des jeunets de moins de 30 ans. Avec Coexist (lire ici la critique) en 2012, les voix enchevêtrées d’Oliver Sim et Romy Madley-Croft faisaient déjà écho à la new wave minimaliste des années huitante. Avec Hold on ou Performance, les Anglais gagnent une décennie et ajustent leurs références aux prémices du trip-hop, en particulier à des sonorités tout droit exhumées d’Everything But The Girl.

Malgré toute l’attention dont ils sont l’objet ces temps-ci, les trois musiciens valent mieux que des plagiaires. Les voix chaudes et lancinantes des deux chanteurs se marient parfaitement avec les ambiances feutrées et parfois malsaines manigancées par le troisième homme, Jamie Smith, architecte des textures sonores. Assez étonnamment, la mode est à un certain revival nineties, à ces sons popularisés à Bristol. Avec des guitares à l’arrière-plan, des nappes d’électronica au charme désuet et, là réside tout le secret, ces deux voix si accrocheuses.

Christophe Dutoit

The XX
I see you
Young Turks

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