Replay The Doors: l’Amérique n’avait jamais entendu telle extase

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Commençons par The end. Ses quelques notes de guitare qui entreront dans la légende en 1979 avec Apocalypse now. Ses douze minutes de délire œdipien, qui vaut à The Doors de se faire virer du Whisky a Go Go. Mais qui place Jim Morrison à l’égal des poètes illuminés. Jamais l’Amérique n’avait entendu telle sauvagerie, tel hymne à l’extase, telle révélation, avec ou sans recours au LSD. Personne n’avait jamais brandi tel miroir à l’Amérique.

Cinquante ans après sa sortie, The Doors s’écoute comme au premier jour. Sorti de nulle part, l’orgue dévoyé de Ray Manzarek ouvre Break on through (to the other side) sur des sonorités nouvelles. Le quartet mélange les genres, avec les guitares élégantes de Robby Krieger (End of the night) et la batterie jazzy de John Densmore (Alabama song, repris de Weill/Brecht). Surtout, les sept minutes de Light my fire placent le groupe en tête de pont de la contre-culture américaine et de la musique grand public.

The Doors
The Doors
Elektra

Durant toute l’année 2017, La Gruyère a décidé de rechroniquer les albums essentiels de 1967. Avec une double ambition: d’abord, réécouter ces disques avec une oreille naïve et décomplexée, comme s’ils avaient paru aujourd’hui. Mais aussi évoquer leur impact et leur influence sur les générations suivantes et la musique actuelle.

 

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