Rachel Abbott: une recette trop parfaite

Anglaise installée en Italie, Rachel Abbott est un phénomène de l’édition. En 2011, à presque soixante ans, elle publie son premier livre (Illusions fatales) en autoédition numérique. Trois mois après sa sortie, il est numéro un des ventes numériques sur Amazon. Autant dire qu’elle a rapidement trouvé un éditeur… Son troisième thriller, Une famille trop parfaite, reprend le personnage de l’inspecteur Tom Douglas qui se retrouve en charge de la disparition d’une jeune mère et de ses trois enfants. Très vite, Tom comprend que quelque chose ne tourne pas rond dans cette famille.

Rachel Abbott use des codes habituels du polar: chapitres brefs avec rebondissements pour entretenir le suspense, personnages plus troubles qu’ils en ont l’air… Mais son roman (qui a le mérite de poser le doigt sur le problème du harcèlement moral au sein du couple) sent l’application d’une recette et souffre de lourdeurs d’écriture (ou de traduction?). A recommander uniquement à ceux qui ne sentent pas venir l’indigestion devant des phrases du type: «Dire qu’Olivia avait semblé bouleversée par la disparition de son compagnon n’aurait pas suffi à décrire le choc et la terreur auxquels elle paraissait en proie.»

Par Eric Bulliard

Rachel Abbott, Une famille trop parfaite, Belfond, 496 pages

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