Spirou et l’art animal

A côté de la série traditionnelle mettant en scène le plus célèbre groom d’hôtel, plusieurs auteurs se sont approprié le personnage pour en donner leur propre interprétation. Pour rajeunir le mythe,  en quelque sorte. Ainsi est née la collection intitulée «Le Spirou de…».

Frank Pé au dessin (Broussaille, Zoo) et Zidrou (Tamara, Clifton, Les Nouvelles aventures de Ric Hochet, etc.) y sont allés de leur vision, celle d’un Spirou qui se retrouve au chômage après avoir quitté avec perte et fracas le magazine Moustique, devenu un recueil de ragots et d’articles complaisants. Il se retrouve alors à ne rien faire, aidant Noé – celui de Bravo les Brothers – avec sa ménagerie et sa fille adolescente (et pas mal énervée). Ajoutez à cela d’envahissants champignons noirs et un artiste mystérieux qui invente le style du «zooïsme» et vous obtenez une collaboration qui fonctionne à merveille et l’un des meilleurs albums de la série, à placer aisément aux côtés du Journal d’un ingénu d’Emile Bravo. Cette Lumière de Bornéo se révèle être une aventure humaniste, une critique du marché de l’art, ainsi qu’une fable écologique sur l’animalité, la découverte de soi et l’amitié.

Par Romain Meyer

Frank Pé et Zidrou, La lumière de Bornéo, Dupuis

Posté le par Eric dans BD Déposer votre commentaire

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