Shai Maestro, prélude d’une singularité brillante

maestroPlus connu comme le pianiste du contrebassiste israélien Avishai Cohen, avec qui il collabora entre 2008 et 2010, Shai Maestro commence sa carrière solo en 2012 avec un très bon premier album, Shai Maestro Trio, suivi de Gal (2013) et Maya’s Song (2015). Bien que très convaincantes dans leur réalisation et leur musicalité, ces réalisations s’éloignaient difficilement de l’influence d’Avishai Cohen et de la forte personnalité du jazz israélien.

Avec The Stone Skipper, on entre cette fois de plain-pied dans l’intimité du pianiste. Au fil des seize morceaux qui composent l’album, il ose les sonorités, mélange les chœurs, l’électronique et le crépitement du tourne-disque pour un tout dense et spontané. Sa musique évolue dans un sillon très personnel tout en évitant les élans de facilité et les thèmes flatteurs. Shai Maestro semble avoir rencontré sa propre écriture, plus atmosphérique, moins palpable qu’auparavant. On pourra toutefois regretter l’absence de vrai temps fort dans cet album qui reste un peu sur sa réserve, encore timide face à cette étincelle qui s’annonce réjouissante.

Par Guy Fragnière

Shai Maestro Trio, The Stone Skipper, Sound Surveyor Music

Posté le par Eric dans jazz, jazz, Musique Déposer votre commentaire

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