Hope Sandoval & The Warm Inventions: enveloppé dans un brouillard bienveillant

hope-sandovalAu début des années 1990, les Californiens de Mazzy Star publiaient coup sur coup trois albums entre chien et loup, d’une lenteur assumée et d’une tristesse sublime. Au même moment, My Bloody Valentine imposait le shoegaze et influençait durablement la musique noisy anglaise. Quel rapport entre les deux, me direz-vous? Hope Sandoval, la chanteuse des premiers, et Colm O’Ciosoig, le batteur des seconds, viennent de publier leur troisième collaboration, Until the hunter, six ans après leur dernier disque.

L’album débute avec Into the trees, une longue mélopée de neuf minutes, hantée par la voix nimbée de l’étrange Américaine et un entêtant orgue Hammond qui semble ne jamais vouloir s’arrêter. Irrésistiblement automnaux, ces dix titres convoquent des climats vaporeux, souvent distillés par une instrumentation minimale (A wonderful seed), autour de guitares subtilement réverbérées. Comme enveloppé dans un brouillard bienveillant, le groupe signe un petit chef-d’œuvre sans prétention, à l’image du duo avec Kurt Vile (Let me get there), beau comme une pleine lune de novembre.

par Christophe Dutoit

Hope Sandoval & The Warm Inventions
Until the hunter
Tendril Tales

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