Madeleine Peyroux: une histoire de l’Amérique, en douceur

madeleine-peyroux-secular-hymnsEn vingt ans de carrière, Madeleine Peyroux s’est fait une très belle place dans le paysage des voix jazz actuelles. C’est accompagnée du guitariste Jon Herington et du bassiste Barak Mori que la chanteuse américaine a concocté un huitième album très intime. A la suite d’un concert dans une petite église d’Angleterre, très touchée par l’acoustique exceptionnelle du lieu, Madeleine Peyroux décide d’y enregistrer, en trois jours, les dix titres de Secular Hymns.

Dans le registre jazz-blues qui sied parfaitement à sa voix, elle chante quelques-uns des titres qui ont marqué l’histoire de l’Amérique, comme Hard times come again no more (Stephen Foster, 1854), If the sea was wiskey (Willie Dixon, 1947) ou encore Shout sister shout (Rosetta Tharpe, 1931). Le trio aborde cet exercice avec des arrangements épurés, mettant sa complicité au centre. La reprise de Tango till they’re sore (Tom Waits, 1984) est une des belles réussites de ce disque, avec un jeu à l’archet très inspiré du contrebassiste. Si on tend à penser que le disque aurait pu être plus audacieux, c’est par sa simplicité qu’il trouve avec élégance une place indispensable dans les soirées automnales.

Par Guy Fragnière

Madeleine Peyroux, Secular hymns, Universal

 

Posté le par Eric dans Anglo-saxon, jazz, jazz, Musique Déposer votre commentaire

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