Michel Cloup, le rock pour dire l’époque

michel-cloup-duo-ici-et-là-basAncien de Diabologum et d’Expérience, le Toulousain Michel Cloup poursuit sa voie en marge et en solo depuis 2011 (Notre silence). Ou plutôt en duo avec un batteur, d’abord Patrice Cartier, désormais Julien Rufié. Guitare, voix, batterie: du rock sec et acéré, pour foncer tête baissée vers l’essentiel et tant pis pour la légère impression de monotonie.

Avec son parler-chanter, Michel Cloup a des choses à dire, sans fioritures, sur notre époque. Un premier coup d’œil sur la liste des titres le laisse deviner: Qui je suis, La classe ouvrière s’est enfuie, Animal blessé, Nouveau en ville… Michel Cloup s’interroge sur l’identité, sur les origines et sur une société désespérante, où «nous résistons comme nous pouvons», mais où «nous n’arrivons plus à dire nous». Pas de fatalisme, mais une rage sourde, une envie de secouer les indifférences. Dans un crescendo intense, Ici et là-bas s’achève par deux morceaux de bravoure auxquels Michel Cloup nous avait habitués: Etranger dure huit minutes («étranger ici, étranger là-bas, étranger partout»…) et Une adresse en Italie va jusqu’à quatorze, avec le récit d’une poignante histoire de famille et d’immigration.

Par Eric Bulliard

Michel Cloup Duo, Ici et là-bas, Ici d’ailleurs

Posté le par Eric dans Chanson française, Musique Déposer votre commentaire

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