Emilie Zoé au plus près de l’os

Emilie-Zoé
Guitariste et choriste d’Anna Aaron, Emilie Zoé sort ce vendredi son premier album, Dead-End tape, trois ans après un EP autoproduit. Un disque tendu et fiévreux, où la voix fragile de la jeune Vaudoise raconte des histoires sombres sur quelques arpèges de guitare. Evidemment, on peut y entendre l’âpre rage des premiers disques de PJ Harvey ou le songwriting ivre de Kristin Hersh. Mais la fille de 25 ans a d’autres cordes à sa vieille Aria.

Enregistré avec un magnétophone 4-pistes dans un stand de tir désaffecté, Dead-End tape dévoile une artiste hantée par ses propres compositions. «Comme elle a l’air d’avoir un million de chansons à enregistrer, on a fait au plus cru, raconte Louis Jucker, guitariste bidouilleur et ingénieur du son pour l’occasion. Guitare grasse, des voix et un peu de brocante en arrière-fond.» Au plus près de l’os, avec l’aridité qui rend indispensables chaque note, chaque intonation, chaque moindre son.

Belles comme la pluie qui goutte sur le trottoir, les chansons d’Emilie Zoé n’aspirent qu’à s’envoler dès la première éclaircie. Par exemple à Ebullition le 21 octobre, en première partie des Américains d’Elysian Fields.

Par Christophe Dutoit

Emilie Zoé, Dead-End tape, Hummus Records / Irascible Music

Posté le par Eric dans Anglo-saxon, Chanson romande, Musique Déposer votre commentaire

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