Season Tree, l’envie de tout donner

Vendredi soir, deux groupes bullois vernissent leur nouveau disque. L’EP The mighty dot pour Deestonic et l’album Early mornings pour Season Tree. Rencontre avec les deux combos, qui fêtent chacun leurs dix ans de carrière.

seasontree

par Christophe Dutoit

Dix ans que ça dure et un plaisir renouvelé à chaque répétition, à chaque concert. Fondé en 2006 par Silvio Fleury, Marc Pauli et Richard Molleyres, Season Tree fête sa première décennie de carrière avec la sortie d’Early mornings, que le groupe vernit ce vendredi à Ebullition.

Après l’arrivée de deux nouveaux membres (Vincent Gross et Samuel Descloux) et la sortie de deux EP autoproduits, le groupe sort officiellement son premier album, enregistré en grande partie dans son local d’Atlantis Center, à Vuadens.

«On a tout fait nous-mêmes, pour éviter les inconvénients de la location d’un studio, explique le groupe, qui prépare son concert sur une terrasse bulloise. On s’est donné corps et âme. En général, on installe tout le temps un micro fixe dans le local. Ça nous permet de faire beaucoup d’essais.»

«A cinq, notre formule»
Après un passage aux Francomanias en 2013, Season Tree sort ce qu’il juge être son «album de la sincérité, de l’honnêteté, explique Vincent Gross. On l’a fait comme on avait envie, sans limite.» Pour le guitariste, Early mornings est une compilation de ce que le groupe a fait de mieux. «On a réarrangé certains titres, en étant très attentifs aux côtés soniques, aux textures sonores. Nous avons essayé de casser les clichés couplet/refrain. Ce qui nous a permis de trouver la cohérence du groupe. A cinq, c’est notre formule. On a mis du temps pour apprendre à composer ensemble. Maintenant, on forme une belle équipe.»

Pour le bassiste Richard Molleyres, «Season Tree est d’abord un groupe de live, c’est là qu’on s’éclate vraiment.» Son comparse de toujours, le batteur Marc Pauli, poursuit. «Au local, chacun arrive avec une idée, mais on a souvent besoin qu’elle traîne quelques semaines avant qu’on la retravaille.»

Avec ces huit titres chantés en anglais, le groupe affiche sereinement son éclectisme. «Notre musique plaît à tous les âges, aussi bien aux retraités qu’aux enfants», ajoute le trompettiste et joueur de cor des Alpes Samuel Descloux. «C’est un bon melting-pot, un juste milieu, reprend Vincent Gross. On sonne à la fois rock, avec des touches d’électro et de pop.»

Déjà un prochain album
Frénétiques à l’heure de l’interview, Season Tree l’est également en répétition. A tel point que le groupe a déjà composé des titres pour un prochain album, qu’il aimerait bien, cette fois-ci, enregistrer dans un véritable studio.

«Jusqu’ici, on trouvait plus constant de sortir des EP, pour garder le rythme de la création, explique Richard Molleyres. Un album demande beaucoup d’investissement pour peu de retours.» «Mais un groupe n’est pas crédible sans album», répond Marc Pauli, également auteur de la photo de la pochette.

D’ici là, le groupe va «tout donner» vendredi soir à Ebullition, où il joue pour la première fois dans cette composition. Avec un invité de marque en la personne du violoniste Jean-Christophe Gawrysiak. «On a déjà joué avec lui sur scène, ce sont des jolis moments de partage. Ce sera la cerise sur le gâteau.»

Season Tree, Early mornings, www.seasontree.ch

Des guitares plus saillantes

deestonicFormé en 2004, Deestonic vernit également son nouveau disque vendredi à Ebullition. Un EP de quatre titres intitulé The mighty dot et enregistré par Julien Bernard dans son local à Vuadens. Après avoir fait la première partie de Stereophonics à Thônex en 2010, le quatuor gruérien revient aux choses sérieuses après une coupure entre 2012 et 2014. «Notre local a subi trois inondations en six mois. Ça nous a pris pas mal de temps de tout remonter, explique le guitariste et chanteur Philippe Pugin. Du coup, nous avons eu envie de tout reprendre à zéro.»

Les quatre membres fondateurs réorientent leurs envies musicales vers une énergie plus brute et des guitares plus saillantes, dans la veine de Muse ou de The Subways. «Nous avions envie de refaire du studio, car la dernière fois remontait à 2007.» Repoussées une première fois à cause de la mononucléose d’un musicien, les sessions ont eu lieu en avril 2015. «Nous ne sommes pas pressés, poursuit Philippe Pugin. Car on avait également envie de tourner une vidéo, ce que nous avons fait à Ebullition.»

Après avoir terminé deux fois dans les vingt premiers du M4Music, le groupe s’est à nouveau senti des ailes. «Nous espérons retourner en studio courant 2017», avoue le Gruérien. Pour enregistrer cette fois un album. D’ici là, le groupe espère que son EP sera bien reçu et qu’il pourra assurer quelques premières parties de luxe. En attendant, Deestonic a intensifié le rythme des répétitions, pour livrer un set sans faille ce vendredi.

Deestonic, The mighty dot, www.deestonic.com

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