Ostap Bender, maturité et nostalgie

ostapQuatre ans après son premier album, Ostap Bender (que l’on a récemment entendu aux Francomanias) accouche enfin de ce petit frère si longtemps attendu, un album enregistré avec Manfred Kovacic, clavier du mythique KGDD, le groupe qui sublima Bashung dans les années 1980. Toujours portés par l’écriture ciselée et la voix chaude de Michaël Perruchoud, les cinq Genevois poursuivent leur exploration des facettes gris foncé de l’âme humaine.

Dès les premières notes à l’accordéon d’Après l’enfance, les sentiments s’entremêlent. Dans un magnifique français, on respire la nostalgie, l’odeur d’un vieux bistrot au charme fou, la sueur d’une étreinte furtive, le goût âcre de la fin programmée d’un amour (On ne nettoie pas ses erreurs / A la javel du progrès). Avec toujours une instrumentation foisonnante et subtile, signe d’une maturité musicale pleinement assumée, jusque dans les envolées les plus rageuses.

par Christophe Dutoit

Ostap Bender
Imposteurs
www.ostapbender.ch

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