Montreux Jazz Festival, amours saumâtres

princeCombien de temps encore durera l’histoire d’amour entre Prince et le public du Montreux Jazz Festival?

En 2007, le kid de Minneapolis donnait un concert d’anthologie, rassasiant ses fans avec une apparition surprise à 3 h du matin au Montreux Jazz Café. La légende raconte que le musicien finira au petit matin par jouer, tout seul, au piano du Palace. Un mois plus tard, rebelote à Londres, où Prince joue 21 soirs, à chaque fois devant 20000 personnes, sans jamais répéter le même concert.

Il n’en fallait pas tant pour que Claude Nobs réinvite le bonhomme en 2009. Pour deux concerts le même soir, pour chacun desquels les amoureux se sont empressés de prendre un billet. Malgré la douloureuse, le show en valait – paraît-il – la peine.

Jamais deux sans trois. En février 2013, un mois après le décès du fondateur, Montreux offre son Stravinski trois soirs à sa majesté. Samedi, le virtuose ne daigna pas emmancher sa guitare ni s’asseoir derrière son piano. Avec ses 20 musiciens, il s’est juste mué en maître de cérémonie digne de James Brown, rapportent des critiques plutôt saumâtres. Mieux encore. A la fin de la prestation, on annonce une after au Lab. Prix d’entrée: 100 francs.

Là, franchement, c’en est trop, on dépasse les bornes! Devant une salle à moitié pleine (ou moitié vide, c’est selon), les pigeons assistent à trois solos de trente secondes durant le concert de Larry Graham! Et le pire dans tout ça, c’est qu’on les y reprendra encore…

par Christophe Dutoit

Les trente secondes de solo de Prince durant le concert de Larry Graham et son Graham Central Station…

 

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