Pony del Sol, un premier album virevoltant

Sous le nom Pony del Sol, Gael Kyriakidis vernit ce vendredi son premier album solo. Entre pop aérienne et bricolages décalés.
Par Eric Bulliardpony
Un mélange de trac et d’impatience, «parce que ça fait longtemps que je n’ai plus joué. Je me réjouis, ça m’a manqué.» Demain vendredi 1er mars, Gael Kyriakidis montera sur la scène du Nouveau Monde, à Fribourg, pour le vernissage de son premier album. Il porte son nom d’artiste, Pony del Sol.
Premier album solo, mais déjà un joli parcours musical pour la jeune Fribourgeoise. Ses débuts sur scène, elle les fait sous le nom de Gaelk, avant de séduire les amateurs de trip-hop avec le groupe Beaumont, aux côtés notamment de son frère Mathieu. Quant au projet Pony del Sol, il a vu le jour à Paris: en 2007, Gael Kyriakidis a séjourné à la Cité des arts, grâce à la bourse Jean Tinguely décernée par la ville de Fribourg. Une expérience marquante: «J’ai pas mal joué, devant un public qui ne me connaissait pas du tout. C’était une remise à zéro.»
Depuis, Pony del Sol s’est développée sur scène, passant notamment par les Francomanias de Bulle, l’année dernière. Le disque, lui, s’est fait attendre. «J’adore travailler sur des chansons individuellement. J’ai de la peine à penser disque. Il m’a fallu du temps pour accepter que je pouvais faire un album qui n’ait pas un seul style… Mon style, c’est de faire des choses très différentes.»

En recherche constante
De fait, l’album virevolte entre pop aérienne, bricolages décalés, épure mélancolique (Charming dress, une merveille)… Entre anglais et français, aussi. Il malaxe les genres pour en donner une version personnelle, dans un élan qui n’est pas sans rappeler Camille, par son mélange de précision, de rigueur et de totale liberté. Avec cette manière de jouer de la voix comme d’un instrument à part entière. La référence n’est pas pour lui déplaire: «Cette fille dégage quelque chose de vibratoire.»

Il m’a fallu du temps pour accepter que je pouvais faire un album qui n’ait pas un seul style

Si Pony del Sol a mis du temps avant de se retrouver gravée sur disque, c’est aussi parce que Gael Kyriakidis aime reprendre, réessayer, recommencer… Cet album, elle l’a en partie enregistré à la maison. «Pour certaines chansons, j’ai fait 25 prises de voix, sourit-elle. J’aime mettre les choses en place devant mon ordinateur, chercher la meilleure prise…» La fin de l’enregistrement et le mixage ont été effectués par Sacha Ruffieux, dans son studio de La Fonderie.

Un autre travail
«C’est très agréable de travailler avec lui, poursuit Gael Kyriakidis. Il a une immense expérience et une vision globale du disque, alors que je m’arrêtais sur des détails qui peuvent paraître insignifiants. Et il a été important pour le lâcher-prise.» Sans oublier le talent de musicien de Sacha Ruffieux, qui a joué sur l’album et accompagnera Pony del Sol en concert, tout comme Grégoire Pasquier (guitare, basse) et Fabrice Seydoux (batterie).
Sans renier son attirance pour la scène et son «côté magique, imminent», Gael Kyriakidis se montre ravie d’avoir goûté à l’exercice particulier du disque. Qu’elle espère bien renouveler. «C’est un autre travail, qui permet d’exprimer des choses différentes que le live. J’aimerais bien, une fois, en faire un en deux semaines ou en groupe. En terme d’efficacité, ça me plairait.»

Album Pony del Sol, distribué par Irascible. www.ponydelsol.ch

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