Raphaël, le beau bizarre

Super-welter a été écrit et enregistré à la maison. «De cette année de travail, il reste 35 minutes en stéréo.» Dit comme ça, le nouvel album de Raphael paraît simple, carré, épuré. Tout faux, ou presque. Le chanteur de Caravane (comme c’est loin…) profite de ce retour aux bases pour déconstruire ses chansons, tenter des lignes mélodiques complexes, rechercher le bizarre. Pour un résultat déconcertant et souvent séduisant.

Le single Manager avait donné le ton: étrange, mais efficace et franchement enthousiasmant. Parfois (Voyageur immobile, Collision), on se dit que Raphael va un peu loin, jusqu’à l’hermétisme. Entre un Mariachi blues enivrant et l’évidence aride d’Asphalte, le voici qui retombe dans une naïveté pénible (Insensible), avant de visiter un territoire ludique (Quand j’aimais vraiment). Au final, un album de bricolages pop, hors norme, où l’on ne sait parfois pas où s’agripper.

par Eric Bulliard

Raphael
Super-Welter
EMI
notre avis: ♥♥

 

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