Après Versailles, l’Elysée, après Depardieu en Vatel, Catherine Frot en Hortense Laborie. Deux cuistots (dit-on «cuistote»?), deux histoires vraies. Mais qui n’ont rien à voir, c’était juste pour placer une référence célinienne en titre de cet article. Les saveurs du palais s’inspirent de la vie de Danièle Delpeuch: première femme cuisinière à l’Elysée, elle a été chargée des repas personnels de Mitterrand, entre 1988 et 1990.

Le film de Christian Vincent s’intéresse aussi à la vie dans les coulisses du palais. Qui ne doit pas être drôle tous les jours: suivant comment, on est bien mieux où on est. Il paraît que Catherine Frot est excellente, ce qui n’étonnera personne. Quant au rôle du président, il a été confié à Jean d’Ormesson, après que Claude Rich eut dû renoncer. Pour la qualité de sa prestation, il faudra aller voir le film, même si la bande-annonce permet déjà de se faire un avis. En revanche, cette étrange idée a eu le mérite de faire parler du film. Tout le monde a pu faire le gag du «jeune acteur» alors qu’il a 87 ans et Jean d’Ormesson a pu continuer à exercer ce qui semble être devenu son vrai métier: invité à la télévision.

par Eric Bulliard

Les saveurs du palais, de Christian Vincent, avec Catherine Frot et Jean d’Ormesson